La préparation mentale dans le sport a connu une évolution significative depuis ses débuts à la fin du XIXe siècle. Voici les principales étapes de son développement :
Origines et premiers pas :
Les premières études empiriques en psychologie du sport remontent à la fin du XIXe siècle. En 1898, Norman Triplett publia ce qui est considéré comme le premier article scientifique sur le sujet, portant sur l’influence de la présence des proches sur la performance des cyclistes[1].
Reconnaissance et structuration :
En 1965, la psychologie du sport fut reconnue comme une discipline structurée, autonome et scientifique. Cette reconnaissance a permis l’intervention des premiers psychologues auprès des équipes nationales lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968[1].
Développement aux États-Unis :
Les années 1980 ont vu l’émergence des premiers travaux de recherche significatifs, notamment dans le sport universitaire américain. John Wooden, entraîneur de basketball à l’Université UCLA, a développé la « pyramide de l’excellence », intégrant des techniques de préparation mentale dans son programme d’entraînement[1][3].
Évolution en France :
Le développement de la préparation mentale en France a été plus tardif, avec les premiers écrits et travaux de recherche apparaissant au tournant des années 2000-2010. Cette discipline a longtemps été confondue avec la psychologie, ce qui a ralenti son adoption[2].
Démocratisation et reconnaissance :
La préparation mentale a gagné en reconnaissance grâce aux témoignages de champions de diverses disciplines sportives, tels que Tony Estanguet, Florent Manaudou et Teddy Riner. Ce dernier a notamment révélé travailler avec une préparatrice mentale depuis l’âge de 14 ans[2].
Institutionnalisation :
En 2003, le premier diplôme de préparation mentale a été créé à l’université de Clermont-Ferrand, marquant une étape importante dans la professionnalisation de la discipline[1].
Situation actuelle
Aujourd’hui, la préparation mentale est reconnue comme un élément crucial dans la formation sportive, au même titre que la condition physique. Elle s’est également étendue au-delà du domaine sportif, trouvant des applications dans divers secteurs comme l’entreprise ou la rééducation[1][2].
Cette évolution témoigne de l’importance croissante accordée à la dimension mentale dans la performance, non seulement dans le sport de haut niveau, mais aussi dans d’autres domaines de la vie quotidienne.
Citations:
[1] https://cercle-k2.fr/storage/3408/Groupe-K2-Pre%CC%81paration-Mentale-vdef.pdf
[2] https://www.neozone.org/sante/quelle-place-occupe-la-preparation-mentale-dans-le-sport/
[3] https://cercle-k2.fr/etudes/groupe-k2-l-evolution-de-la-preparation-mentale
[4] https://beep.ird.fr/collect/inseps/index/assoc/MI09-36.dir/MI09-36.pdf
[5] https://www.fscf.asso.fr/file/lapreparationmentaleunetendanceincontourablepdf/download?token=JMBXODkq
[6] https://www.echosciences-centre-valdeloire.fr/articles/la-preparation-mentale-pour-les-nuls-olivier
[7] https://www.insep.fr/sites/default/files/media/downloads/ACCOMPAGNER%20LE%20DE%CC%81PLOIEMENT%20DE%20LA%20DIMENSION%20MENTALE%20DANS%20LE%20SPORT%20DE%20HAUT%20NIVEAU%20V2.pdf
[8] https://e-s-c.fr/preparation-psychologique.php